Après les Verts, c'est maintenant le Parti radical de gauche (PRG) qui va faire cavalier seul lors des élections départementales des 22 et 29 mars. Pascal-Eric Lalmy, président départemental du PRG, renvoie la responsabilité de l'absence d'accord avec le PS à Rachid Temal, chef de file départemental des socialistes.

Une responsabilité que ce dernier refuse d'endosser. « L'entêtement de Rachid Temal à imposer l'hégémonie du PS dans le département, en traitant ses partenaires comme des variables d'ajustement et des bouche-trous, ouvre la voie à un désastre électoral pour son parti », lance Pascal-Eric Lalmy.

Ils ont mené hier leur deuxième jour de grève et décidé dès la fin de la matinée que le mouvement était reconduit aujourd'hui et demain. Ce mouvement de grogne des agents territoriaux, lancé à l'appel de l'intersyndicale CGT, FSU et CFDT, fait notamment suite « au non-renouvellement de centaines de contrats, décidé par la municipalité ».

Les syndicats reçus par le maire lundi matin

Les agents territoriaux d’Argenteuil (Val-d’Oise) entament ce jeudi leur deuxième jour de grève. Ils annoncent déjà que le mouvement sera reconduit ce vendredi et samedi. Cette manifestation, à l’appel de l’intersyndicale CGT, FSU et CFDT, fait suite «au non-renouvellement de centaines de contrats, décidé par la municipalité».

Ce jeudi matin, alors que l’hôtel de ville était fermé au public, comme la veille, une délégation a de nouveau été reçue par le maire (UMP) Georges Mothron. Ce dernier a déjà assuré qu’il ne «reviendra pas sur [sa] politique au vu de la situation financière catastrophique de la ville». «Nous ne lâcherons pas», prévient Jean-Baptiste Trouillet de la FSU. Les syndicats seront à nouveau reçus en mairie lundi matin, entre 9 heures et 11 heures.

Rien ne va plus au sein de l'agglomération d'Argenteuil-Bezons. Le budget de près de 95 M€, approuvé lors du dernier conseil, devra être revoté. Il a été considéré comme « insincère » par le préfet du Val-d'Oise (lire ci-dessous). Je parle d'un point de vue comptable et non moral », précise d'emblée Jean-Luc Névache.

Il a donc saisi la chambre régionale des comptes (CRC), comme le prévoit la procédure.

Comment l'agglomération en est-elle arrivée là ? « Dans ce qui a été voté, il manquait deux éléments au registre des dépenses qu'il fallait prévoir », indique le préfet.

C'était un projet très attendu pour le centre socioculturel Assalam d'Argenteuil : celui de l'agrandissement de la mosquée dite Dassault. Ce vendredi après-midi, Mohamed El Aissaoui, président de l'association, se réjouit en faisant le tour du chantier, débuté il y a cinq mois. Derrière une porte noire fermée, deux hommes sont en plein travail sur un terrain où des fondations ont été posées.

Le gros œuvre n'est pas encore terminé. Un an après la pose de la première pierre, en présence du préfet et de l'ancien maire (PS), Philippe Doucet, qui a accordé le permis de construire en juin 2013, le chantier avance lentement mais sûrement.

Les voitures garées en double file vont et viennent. Le ballet ne s'arrête pas. Ce matin-là, sur l'avenue Gabriel-Péri à Argenteuil, toutes les places de stationnement sont occupées. Mais les automobilistes s'imposent quand même. Ils se garent n'importe comment, mettant ou non leurs feux de détresse en double file et gênant les conducteurs bien garés.

D'ailleurs, l'un d'eux est bloqué. Il klaxonne, agacé. Cette scène se reproduit régulièrement.

Ils sont venus hier après-midi manifester leur mécontentement devant la mairie d'Argenteuil. Une trentaine de parents d'élèves, surtout des mères de famille, ont crié leur ras-le-bol. Ils s'opposent ainsi au menu de la cantine qui ne proposait plus d'entrée le 5 janvier, jour de la rentrée.
Face au tollé des parents, les entrées ont été remises dès le lendemain sur le plateau des écoliers. « Ça n'était qu'une piste dans le cadre d'une réflexion sur la lutte contre l'obésité », avait alors expliqué Morgan Laclautre, le directeur des services municipaux.

Le public était très nombreux lors de la cérémonie des vœux de l'agglomération Argenteuil - Bezons. Après un hommage aux victimes de l'attentat de l'hebdomadaire satirique « Charlie Hebdo », Philippe Doucet, le président (PS), est revenu sur les enjeux du territoire.

Pour cette année 2015, l'agglomération compte s'atteler à quatre grands thèmes.

A Argenteuil, les voeux aux personnalités ont tout simplement été annulés cette année. En pleine crise financière, la première ville du département ne pouvait maintenir cet événement. « Cela permettra une économie considérable, insiste-t-on au cabinet du maire (UMP), Georges Mothron.

Cela correspond à environ 20 000 €. » Et aucun grand projet n'est à attendre pour 2015. « Crise oblige », martèle le maire. « Notre principale mission est d'assainir les finances de la ville, poursuit le cabinet du maire. Nous ne pouvons pas nous permettre de grands investissements pour le moment. Mais la priorité est donnée à l'éducation et à la jeunesse. » C'est justement sur ce dernier point qu'un investissement est tout de même prévu. Dès cette semaine, des travaux sont prévus à la MJC (Maison des jeunes et de la culture) du centre-ville.

La première polémique de 2015 revient à Argenteuil. Nicolas Bougeard, conseiller municipal d'opposition (PS), dénonce la dépense de « 13 000 € allouée à une formation pour les élus UMP de la majorité ».

Ces opérations, organisées par l'Association nationale pour la démocratie locale (ANDL), interpellent.

« L'ANDL est bien connue comme étant un organisme de financement de l'UMP, tacle Nicolas Bougeard. En effet, cette association a fait l'objet cette année de soupçons liés à des formations fantômes destinées aux élus locaux. » Le conseiller municipal insiste sur le flou qui règne sur le sujet. La municipalité, quant à elle assure « ne rien avoir à se reprocher ».

Les parents d'élèves d'Argenteuil ont du mal à digérer le régime forcé que la ville allait imposer à leurs enfants. Lundi, jour de rentrée, ils ont constaté, après les agapes des fêtes de fin d'année, que les entrées avaient disparu des menus de la semaine des cantines scolaires.

Houria Chéron, présidente des parents d'élève FCPE (Fédération des conseils de parents d'élèves) de l'école élémentaire des Coteaux et de la maternelle Françoise-Dolto, a aussitôt envoyé un courriel pour s'en étonner au maire (UMP), Georges Mothron.

« Touche pas à mon agglo'. » Cette campagne lancée par Philippe Doucet, président (PS) de l'agglomération Argenteuil-Bezons, et Dominique Lesparre, le maire (PCF) de Bezons se poursuit.

Pourtant, lors du dernier conseil municipal de la ville d'Argenteuil, Georges Mothron, le maire (UMP), a expliqué que le Conseil d'Etat s'est prononcé contre la dissolution de l'agglomération au 1er janvier 2015. « Le Conseil d'Etat a rappelé les évidences de la loi que nous rappelons nous aussi depuis des mois, insiste Philippe Doucet. Ce que je regrette, c'est l'image de la ville, car Argenteuil paraît être dirigé par un agité, il se ridiculise. »

A Argenteuil, le débat d'orientation budgétaire (DOB) s'est révélé sans surprise. La municipalité a rappelé la situation financière « catastrophique » de la ville. Xavier Péricat, premier adjoint (UMP), en charge des finances, insiste sur l'importance de mettre en place « un plan d'économie drastique ».

« La Porte-Saint-Germain fera partie de l'Anru 2 », assure Philippe Doucet, député (PS) d'Argenteuil. Et pourtant, ce secteur touché par l'habitat indigne ne fait pas partie de la liste des quartiers prioritaires dévoilée par l'Agence nationale de rénovation urbaine.

Ils sont inquiets. Les habitants de la rue Ferdinand Berthoud et des alentours, à Argenteuil, craignent pour leur santé. Une centaine de roms se sont installés au numéro 49 de cette voie, dans une usine abandonnée depuis environ trente ans. « Ils sont arrivés le 16 novembre, précise Pascal.

Depuis, nous sommes incommodés par les odeurs de fumée. » « Ils brûlent des matériaux divers et variés. On vit dans une atmosphère difficilement respirable », renchérit Maria, habitante du quartier depuis plus de 30 ans.

Le divorce était presque consommé entre Argenteuil et l’agglomération. Mais le Conseil d’Etat en a décidé autrement. Argenteuil ne quittera pas l’agglomération Argenteuil - Bezons au 1er janvier 2015. Le maire (UMP) Georges Mothron l’a annoncé ce mardi soir lors du dernier conseil municipal de l’année.

«J’ai le sentiment profond que l’Etat socialiste a déclaré la guerre à la commune d’Argenteuil qui n’avait vraiment pas besoin de cela», regrette l’élu. L’ordonnance a été lue par le maire. «La requête de la commune d’Argenteuil est rejetée.»

Le divorce était presque consommé entre Argenteuil et l’agglomération. Mais le Conseil d’Etat en a décidé autrement. Argenteuil ne quittera pas l’agglomération Argenteuil - Bezons au 1er janvier 2015. Le maire (UMP) Georges Mothron l’a annoncé ce mardi soir lors du dernier conseil municipal de l’année.

«J’ai le sentiment profond que l’Etat socialiste a déclaré la guerre à la commune d’Argenteuil qui n’avait vraiment pas besoin de cela», regrette l’élu. L’ordonnance a été lue par le maire. «La requête de la commune d’Argenteuil est rejetée.»

C'est un dossier majeur pour l'avenir de la ville. Epaulée par l'agglomération, elle va se battre pour décrocher le prolongement de la ligne 2du tramway qui s'arrête à Bezons.

Bezons s'est battu pendant vingt ans pour que le tramway T2 traverse le pont de la Seine et arrive jusqu'à ses portes. Alors pas question de s'arrêter en si bon chemin. Argenteuil et ses 105 000 habitants rêvent, eux aussi, de voir le T2 poursuivre ses rails jusqu'à son centre-ville. Car la première ville du département est en mal de transports et de modernité. Les élus de ces deux communes espèrent être entendus au plus haut. Et obtenir une prolongation du T2 « dans un premier temps jusqu'à Sartrouville (Yvelines) en passant par Argenteuil et plus tard jusqu'à Cormeilles-en-Parisis », détaille Patrick Noël, directeur de cabinet de Bezons.

La séparation entre Argenteuil et Bezons semble inéluctable. Hier soir, dans une salle comble et un calme inhabituel, s'est tenu à Argenteuil un conseil municipal extraordinaire. L'adhésion définitive à la communauté d'agglomération Seine Défense (Hauts-de-Seine), composée actuellement de Courbevoie et Puteaux, a été votée à la majorité. « Colombes et Bois-Colombes doivent voter des délibérations pour rejoindre les deux villes, déclare le maire UMP, Georges Mothron. Et cela assurera la continuité territoriale avec les communes de Seine Défense. » Philippe Doucet, élu PS d'opposition, évoque un « numéro de bluff ».

C'est un conseil municipal extraordinaire. Ce soir, à 19 heures, le maire (UMP) d'Argenteuil, Georges Mothron, appelle les élus à se prononcer sur l'adhésion de la commune de 105 000 habitants à la future communauté d'agglomération Seine Défense, dans les Hauts-de-Seine. Au 1 er janvier 2015, Argenteuil devrait rejoindre Colombes et Bois-Colombes dans un premier temps puis Courbevoie et Puteaux. A terme, elle fera partie de Paris Métropole. Une décision qui fait suite à la sortie d'Argenteuil de l'agglomération qu'elle formait jusqu'alors avec sa voisine, la ville de Bezons.