Ses affiches ornent déjà les panneaux électoraux à la sortie de la gare. Pas de logo, pas de sigle. Un simple portrait resserré sur l'inévitable fond bleu ciel, orné d'un slogan passe-partout : « Tous fiers d'être Argenteuillais ». Aucune référence au PS, encore moins au gouvernement. L'intitulé annonce juste une « liste de gauche » avec « des écologistes et des centristes ». Philippe Doucet, maire socialiste sortant d'Argenteuil (Val-d'Oise), assume : « Je fais une campagne locale et personne ne me parle du national. » Et d'ajouter, pour justifier encore cette absence d'évocation de politique nationale : « Argenteuil est un gros village. » Les militants, en nombre, ont compris la consigne : parler du bilan et des projets locaux, surtout pas de François Hollande, qui avait pourtant réalisé un score de 65 % dans cette grosse banlieue populaire de 105 000 habitants au nord-ouest de Paris. Une « logique de proximité » plus confortable au moment où le gouvernement socialiste connaît des records d'impopularité.
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