Argenteuil restera-t-elle dans l'agglomération qu'elle compose avec Bezons ? « Nous allons la quitter », martèle Georges Mothron le maire (UMP) de la ville. Depuis l'élection de son prédécesseur Philippe Doucet (PS) à la tête de l'agglomération, Georges Mothron ne décolère pas. Mais comment compte-t-il s'y prendre ? L'agglomération ne comptant que deux communes, « le retrait de l'une d'entre elles équivaut à une dissolution, indique-t-on en préfecture. Elle est possible par décret en Conseil d'État. » Pour le moment, aucune décision n'a été prise. « Nous avons la possibilité de le faire car Argenteuil a plus de 70 % de la population de l'agglo. Nous ne sommes pas dans un effet d'annonce, il faut que cela entre dans un cadre de meilleur développement de la ville. Dans deux-trois semaines, nous dévoilerons concrètement notre position », indique Georges Mothron. Les compétences de l'agglomération sont vastes : programmation culturelle, logements, espaces verts... « Le jardin des vestiges de l'abbaye -dont les travaux d'un coût de 7 Millions d'euros n'ont pas été budgétés- était fermé le week-end du 12 avril car il n'y avait pas de gardien : le gardiennage dépend de l'agglo, rapporte Georges Mothron. C'est aberrant. » Ces drôles de situations ne sont pas prêtes de s'arrêter au vu de la guerre des pouvoirs entre l'ancien et le nouveau maire. « Les travaux ont été budgétés sur l'année 2014, assure Philippe Doucet. Je l'invite à se mettre autour de la table, il faut pouvoir travailler dans le respect. » L'issue, Georges Mothron la voit dans une nouvelle agglomération. « Il y a quatre solutions : soit nous rejoignons la métropole de Paris, soit les communautés d'agglomération des Boucles de la Seine dans les Yvelines, du Parisis ou de la vallée de Montmorency. Des discussions sont en cours. » Encore faut-il que ces structures acceptent d'accueillir la première ville du département et sa dette. |