Le président du Conseil général du Val d'Oise, Arnaud Bazin, a publié une tribune dans le journal Libération. Également signée par d'autres élus locaux de droite, elle fustige le projet de Métropole de Paris. Arnaud Bazin monte au créneau sur le dossier de la Métropole de Paris. Il a participé à la rédaction d'une tribune publiée dans Libération, intitulée « Metropole du Grand Paris de l'annexion jacobine à l'exclusion de nouveaux territoires ». A ses côtés Patrick Devedjian, député et président du Conseil général des Hauts de Seine, Valérie Pécresse, député et présidente du groupe UMP au Conseil régional d'Ile de France et Alain Schmitz, président du Conseil général des Yvelines. Tous dénoncent un projet mené « sans concertation », une « annexion de la petite couronne », une « exclusion de la grande » et la « mise sous tutelle des maires ». « Le Grand Paris mérite mieux que la prise de pouvoir de 2 millions d’habitants sur 10 millions d’habitants », estiment les élus.
« Cette nouvelle couche de millefeuille a vocation à s’emparer des pouvoirs de la Région » Ce que dénoncent également les signataires, c'est une nouvelle « couche de millefeuille alimentée par une nouvelle fiscalité et une nouvelle technocratie ». Pire, ils jugent que celle-ci « fortes de ses compétences en matière de logement, d’urbanisme et d’aménagement, a vocation à s’emparer, sur son territoire, des pouvoirs de la Région ». Un projet qui risquerait en outre de remettre en questions les effets positifs du Grand Paris. « Le projet Grand Paris a été conçu comme un projet intégré en termes de logement, d’urbanisme, de développement économique et de transport. Et c’est bien ce qui fait que depuis plus de quatre ans, depuis sa présentation le 29 avril 2009, qu’il garde sa puissance, sa persistance, sa résilience », arguent les élus. Et de vanter la diversité des projets sur l'ensemble du territoire de l'Ile-de-France. « Le métro du Grand Paris Express a été ainsi conçu comme le catalyseur, à travers les contrats de développement territorial, de la richesse de ces multiples pôles d’excellence. Mais on voudrait en faire une nouvelle frontière, qui bannirait dans les ténèbres extérieures une nouvelle banlieue, des territoires qui ont déjà dû accueillir, pendant des siècles, les déchets, les eaux sales, les vivants et les morts dont Paris ne voulait plus », fustigent les élus.
« Comment imaginer en effet une métropole refermée sur la petite couronne »
Autre argument, l'exemple des autres métropoles mondiales. « Le dénominateur commun de leur organisation est de confier à l’échelle métropolitaine à la fois ce qui fait réseau, et ce qui concourt à l’attractivité globale : les transports, les grandes infrastructures, le grand urbanisme, le marketing territorial », expliquent les élus. Et de conclure : « La métropole que nous appelons de nos voeux est une métropole qui renforce le projet Grand Paris plus qu’il ne l’entrave, une métropole qui fonctionne, une métropole qui tient toute sa place dans la compétition avec Londres, Shanghai, New York, une métropole polycentrique au sein de laquelle tous les potentiels et toutes les richesses de l’Ile-de-France puissent se déployer » |