C’était une chanson du sympathique Bourvil, qui disait :
« Tiens ! Voilà le facteur Il apporte le journal Et son bonjour matinal. »
Aujourd’hui, si nous avons encore un facteur, pardon, un préposé, ce n’est pas toujours le même et il ne nous dit plus bonjour, car nous avons des boîtes à lettres réglementées. Au courrier, le Mag, et je ne reviendrai pas sur les photos du maire, qui ne lésine pas sur le nombre de clichés, et qui se montre l’arbitre des élégances, selon le lieu où les reportages ont été faits. Non, je veux parler du dépliant signé du Conseil Général, sur le projet des Berges de Seine. Projet réaliste, tenant compte des besoins des Argenteuillais, de leur futur, de leurs déplacements et de leurs loisirs. Avec chiffres à l’appui, et annonçant qui seraient les sponsors de cette opération. Mais je me pose une question bien légitime : qu’est devenu le projet « A nous les berges », de Monsieur le Maire, lancé à grands frais. Si vous l’avez oublié, j’essaie de vous rafraîchir la mémoire ! Nous avons eu droit à des banderoles aux quatre coins de la ville et à tous les carrefours, des affiches, des affichettes, une brochure luxueuse, de pleines pages sur l’Argenteuillais, un questionnaire avec carte T prépayée, des hôtesses vêtues de bleu à la cérémonie des vœux, des badges émaillés (il me semble que le Maire en portait un le 1er mai lors de la fête sur les quais de Seine. Plus encore, qu’est devenu le projet réalisé par une agence spécialisée dans la communication visuelle, et qui l’a payé ? J’ai oublié de mentionner la croisière affrétée par Philippe Doucet, et qui voulait montrer son projet à ses invités financeurs potentiels. Mais chut, cela ne s’est pas su !! Nous, Argenteuillais, sommes en droit d’exiger des comptes et de savoir où vont nos deniers. Et Bourvil, dans sa chanson, disait :
« Un jour le facteur Vous remet une lettre Zut, c’est l’percepteur ».
Charlie Brown |