Depuis quelques mois, j’ai fait le choix de prendre un peu de recul, bien loin des agitations politiciennes locales, pour mieux être à l’écoute des argenteuillais dans les rues ou encore les transports, où ils étaient très nombreux cet été. Ils étaient d’autant plus nombreux dans la ville que partir en vacances est devenu un luxe, comme pour de nombreux français, en particulier pour les argenteuillais. Ce fut un réel privilège pour moi d’être allé à la rencontre des argenteuillais avec lesquels je partage le même quotidien, celui d’un salarié qui ne vit pas de la politique, qui doute parfois, mais surtout qui espère et tente de se projeter dans l’avenir avec sa famille dans une ville si attachante à bien des égards.
Pourtant, il y a un paradoxe terrible entre la propagande municipale faisant référence aux nombreux chantiers de la ville et le ras le bol des usagers qui se plaignent à la fois des nuisances et du mauvais usage de leurs impôts. Quant à l’opposition, elle semble plus animée d’un désir de revanche que préoccupée par le sort des argenteuillais. Il en ressort un climat de défiance sans précédent à l’égard de la classe politique locale, alors que ce phénomène était jusqu’à présent plutôt réservé à l’échelon national. Il faut dire que depuis quelques temps, on assiste une nouvelle oligarchie locale, aussi incapable que celle au niveau national, qui prospère à l’abri des regards dans une complexité administrative locale, sans se soucier de la réalité de nos compatriotes. On y rencontre une autre forme de cumul dont personne ne parle, à savoir tous ces élus locaux cumulards en mandats locaux (entre la commune, les communautés de commune ou encore le département et la région il y a de quoi faire), sans compter les cumules avec des fonctions de chargé de mission ou de collaborateur de cabinet aussi inefficaces que coûteuses pour le contribuable. Bref, un autre « parachute » doré qui ne dit pas son nom. Cette réalité échappe de moins en moins aux français qui ont déjà exprimé leur attachement au principe du cumul entre en mandat national et celui d’un exécutif local, que certains Elus ne semblent pas avoir la décence de comprendre. Mais il n’y a pas qu’eux, il faudra aller plus loin dans la lutte contre les cumuls et les conflits d’intérêts pour mettre fin à de véritables situations de rente sur le dos du contribuable.
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