| UNE SALLE du conseil municipal pleine à craquer et 200 personnes qui assistaient à l'élection devant un écran géant dans le hall de la mairie. Argenteuil a vu les choses en grand vendredi soir pour élire son premier maire socialiste. Philippe Doucet renvoie dos à dos Georges Mothron et Alain Leikine. Aux yeux du sortant UMP et du socialiste dissident, les électeurs devaient faire un choix entre deux « vrais » Argenteuillais. L'argument n'a pas porté. Ils ont choisi Philippe Doucet, élu conseiller général dès son arrivée dans la troisième ville de France il y a seulement quatre ans, après avoir échoué à Cormeilles-en-Parisis, la commune voisine. Né au Havre, un ancien bastion communiste qui ressemble sur bien des points à Argenteuil, le nouveau maire rappelle souvent ses origines modestes. « Issu du monde paysan par mon père et ouvrier par ma mère, je suis le premier de ma famille à obtenir le bac. » Son diplôme en poche, il « monte à Paris » poursuivre ses études. La fermeture de l'usine où travaillent ses parents l'oblige à abréger son cursus, ce qui ne l'empêche pas aujourd'hui de diriger une « unité de 1 800 salariés d'un grand groupe technologique français ». Un poste qu'il s'est engagé à quitter pour se consacrer à plein-temps à Argenteuil. |
