Au lendemain du conseil municipal de lundi soir, l’association Conjugue se sent sonnée. « Nous sommes consternés », lâchait hier Hamou Aguini, directeur de cette structure aux 400 adhérents, implantée au Val- Nord depuis vingt-cinq ans. Un nouveau local devait être « dédié à Conjugue dans le cadre d’une convention Anru signée en 2005 », explique Hamou Aguini. Mais celui-ci a été rattaché à la maison de quartier du Val-Nord.
C’est ce point, à l’ordre du jour du conseil, qui a suscité de vifs débats. A la fin d’échanges parfois houleux, Philippe Doucet, le député-maire (PS) a expliqué que « depuis 2012, trois décisions de justice sont défavorables à la structure concernant le droit du travail ». La remarque fait bondir les sympathisants de l’association et son directeur. « Ces trois décisions émanent de la même salariée. Elle estime que son employeur aurait dû lui verser un salaire à temps plein alors que le médecin du travail l’avait mise en mi-temps thérapeutique. L’association lui a donc versé un salaire à mi-temps…, précise Nathalie Yacoub, avocate de Conjugue. Nous allons remettre en cause ces trois décisions provisoires lors d’une audience prévue le 10 septembre. »
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Après avoir souligné que « 200 000 € d’argent public sont versés » à Conjugue, Philippe Doucet a insisté sur le fait de vouloir une « transparence de l’utilisation de l’argent public par toutes les associations ». « Nous souhaitons, comme pour la maison pour tous, qu’il y ait des élus au conseil d’administration », a-t-il souligné pendant le conseil municipal. Hamou Aguini rétorque que l’association « a signé la convention ». |