Au dernier Conseil municipal , M. Doucet est revenu à plusieurs reprises à son obsession du moment : « vous n'acceptez pas ma légitimité de Maire, vous ne l'avez jamais acceptée ». En République, et nous sommes républicains, contester la légitimité que donne l'élection est une accusation grave à laquelle je souhaite répondre. Oui, nous avons contesté dès son lendemain la régularité de l'élection municipale. nous avions de bonnes raisons pour cela, tellement bonnes que le Tribunal Administratif puis le Conseil d'Etat ont estimé notre recours recevable et ont mis près de 18 mois à finalement confirmer cette élection. Nous n'avons pas contesté le jugement du Conseil d'Etat et avons considèré alors que l'élection faisait de M. Doucet le Maire d'Argenteuil.
M. Doucet est donc le Maire d'Argenteuil.
Mais est il un Maire légitime ? Oui, au sens de la loi. Est il le Maire de tous les Argenteuillais ? Oui, même élu avec 300 voix d'avance sur une ville qui compte plus de 100 000 habitants, il devient l'élu de tous. Mais j'aimerais ajouter quelques autres considérations qui semblent totalement absentes du raisonnement de M. Doucet.
Les Conseillers municipaux de l'opposition sont ils eux aussi légitimes ? Assurément oui. Sont ils considérés comme tels par M. Le Maire ? Assurément non. Les Conseillers généraux Georges Mothron, Xavier Pericat, Philippe Métézeau, élus sur les 3 cantons qui constituent la ville sont ils légitimes ? Assurément oui. Sont ils considérés comme tels par M. Le Maire et son équipe ? Assurément non.
Alors que le Maire, conforté juridiquement dans sa position aurait pu choisir de se comporter comme l'élu de tous, il multiplie les brimades, les mises à l'écart, le mépris. Il fait preuve d'arrogance, de suffisance, d'intimidation. A travers le mépris qu'il témoigne aux élus de l'opposition, il insulte non seulement les électeurs de ceux ci (presqu'un Argenteuillais sur 2) mais les Argenteuillais dans leur ensemble. Il divise sciemment les Argenteuillais « entre les Argenteuilllais qu'il aime et les Argenteuillais qu'il n'aime pas » pour lui retourner la formule qu'il nous oppose, moquant comme il l'a fait le nom de notre groupe, un beau nom, « Argenteuil que nous aimons ». En qualifiant tout récemment de « fête des fachos » une fête pourtant organisée chaque année par la ville, mais dont le public présent lui a réservé cette année un accueil plutôt frais, le Maire ne franchit il pas la ligne jaune ? Peut il légitimement nous imposer son système de gouvernance en réduisant les réunions du Conseil municipal à la portion congrue, en vidant de leur substance les instances participatives qu'il a lui même créées, en muselant tous ceux qui lui résistent, en cherchant à supprimer tous ceux qui le contredisent, en ne répondant pas aux courriers que lui adressent ses habitants, en utilisant une communication excessive et disproportionnée , en cherchant a instrumentaliser les services municipaux, et ce qui est peut être le plus grave en hypothéquant gravement l'avenir d'Argenteuil par un endettement massif. Alors, en réclament cette légitimité, qui va de soit dans les textes mais pas dans les esprits ni dans les cœurs, il démontre à l'évidence que le système Doucet n'est pas celui qui convient à notre ville, qui souffre comme jamais, qui ne se reconnaît plus elle même. La générosité légendaire de notre ville, ville d'accueil, se transforme en inquiétude. Le Vivre ensemble, slogan facile, se transforme en chacun pour soi. Après plus de 80% de temps de mandat accompli, en être réduit a réclamer sa propre reconnaissance comme Maire, c'est un terrible aveux d'échec et de faiblesse. Crainte bien légitime au regard de ce qui a été accompli depuis maintenant 5 ans. |