Argenteuil, hier. Le bureau de poste d’Orgemont n’a jamais rouvert ses portes après l’attaque du 13août 2011, malgré les pressions exercées par les riverains.
Braquage, prise d’otage et course-poursuite en voiture puis à pied dans une cité, en dispersant une partie de l’argent pour semer la police… L’affaire qui occupe depuis hier matin la cour d’assises du Val-d’Oise a tout du scénario d’un film d’action. La différence, ce sont les deux victimes durablement marquées par les faits. L’un des employés de la Poste, absent à l’ouverture du procès, a assuré la cour de son incapacité à soutenir émotionnellement les deux ou trois jours d’audience prévus.
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Agés de 34 et 41 ans, les deux accusés ont reconnu les faits. Mais hier, Frédéric G., le preneur d’otages, et Donatien B. ont refusé de donner le nom de celui qu’ils décrivent comme l’instigateur, un troisième homme qui aurait tout préparé et qui était bien renseigné. Les braqueurs ont pu grimper par une gouttière, pénétrer à l’étage, qui n’était pas sous alarme, par une fenêtre. Son nom? « Je ne peux pas le dire », confie Frédéric G., qui explique avoir agi pour rembourser une dette, recrutant ensuite son cousin. Accusés de vol avec arme, prise d’otage pour l’un et séquestration aggravée pour l’autre, ils encourent tous les deux trente ans de réclusion criminelle.

Le bureau de poste d’Orgemont n’a jamais rouvert après les faits. La direction avait assuré les riverains, qui mettaient la pression, qu’elle préférait déménager l’agence à un endroit plus sécurisé. Celle-ci devrait ouvrir début 2014 avenue Stalingrad.