Avenue Gabriel-Péri, à Argenteuil. Un panneau de la ville indique la « reconstruction du kiosque à fleurs. Les travaux s’achèveront fin 2013. » Le montant de ce chantier, 250 000 €, précisé sur un précédent panneau d’information, a disparu depuis. Sujet épineux? « Bien sûr, réagit Xavier Péricat, conseiller municipal et général UMP. Ils ont enlevé la somme de ce chantier car ça a choqué beaucoup de gens ! ». L’opposition s’agace de la réalisation de ce chantier. « C’est un investissement inutile, indécent au regard de tous les Argenteuillais qui en ont marre du matraquage fiscal », souffle Xavier Péricat. Selon lui, l’ancien kiosque remplissait sa fonction, il n’était pas « nécessaire de le déplacer de 50 cm et de payer le quart d’un million d’euros ». « C’est pire que dans le XVIe arrondissement de Paris », ironise-t-il. Côté municipalité, on ne comprend pas la polémique. Si elle a décidé la reconstruction du kiosque à fleurs, c’est pour « continuer la rénovation du centre-ville et en faire un endroit attractif ». Ce projet comprend « la démolition et reconstruction du kiosque pour un montant de 50 000 €, la mise en conformité des réseaux à 30 000 €, les travaux du trottoir à 150 000 € et le remplacement du mobilier urbain, comme les bancs, les poteaux, les barrières…, pour un montant de 20 000 € », précise-t-on dans l’entourage du maire (PS) Philippe Doucet. Cela participe à la « poursuite de la redynamisation commerciale du centre-ville avec des commerces de proximité, de qualité, pour tous », insiste la ville. Pour Xavier Péricat, c’est aussi là que le bât blesse. « Argenteuil ne se limite pas au centre-ville, peste-t-il. Quand on vit au Val-Notre-Dame ou ailleurs, nous n’avons pas le droit aux nouveaux commerces ou aux travaux de la voirie. Avec ce kiosque à fleurs, nous sommes dans l’indécence totale. » |