Un long cortège de femmes avec des bonnets, des turbans, des perruques, qui attendent leur séance de radiothérapie ou de chimiothérapie…Blessures morales, blessures physiques, avec, parfois, des mutilations insupportables. Ce sont les victimes du cancer du sein. Le cancer du sein concerne une femme sur 11. Parfois, elles sont trop fatiguées pour poursuivre leurs occupations professionnelles. Souvent aussi, elles continuent à travailler et ne préviennent même pas leurs collègues. C’est ce qu’a fait Dominique Bertinotti, Ministre de la Famille, qui vient d’annoncer qu’elle souffrait d’un cancer du sein. Et pourtant, elle a assumé sa tâche avec courage, passant de longues heures à l’Assemblée nationale et défendant le Mariage pour tous. Depuis cette révélation, elle a reçu de nombreux témoignages et soutiens de responsables politiques de tous bords. « C’est une maladie qu’on ne peut pas oublier. Ministre, pas ministre, ça vous atteint dans votre chair », a-t-elle dit. Argenteuil participe activement au dépistage du cancer du sein, lors de la semaine d’Octobre rose. Cependant, une adjointe au Maire, chargée de la petite enfance et des personnes âgées, vient de dire, sur le réseau Facebook : « Au risque de me tromper, je pense que la ministre Dominique Bertinotti n’a pas pu dire sa maladie ! Et si elle le révèle aujourd’hui, c’est peut -être parce qu’elle sait qu’en le disant, elle ne sera plus menacée de démission contrainte ». Mais je pourrais reprendre le reste de sa phrase : « comment les ministres n’ont pas pu s’en apercevoir ? Ils ne se regardent pas ».
Alors je dis : Comment les membres du Conseil municipal n’ont pas pu s’apercevoir qu’ils avaient une collègue aussi méprisante, aussi ….nulle pour diffuser de telles phrases ? C’est à Monsieur le Maire de décider si elle a encore sa place au Conseil municipal.
Marianne |