Le sauveur de la gauche a des airs d'éternel adolescent, un regard malicieux et un enthousiasme viral. Benoît Thieulin reçoit dans les locaux de son agence Web, la Netscouade, où de jeunes geeks à l'allure cool pianotent sur des ordinateurs dernier cri. Il termine une séance photo pour un autre journal, pas mécontent de voir les médias s'intéresser à lui. A l'approche des élections municipales, il est devenu le quadragénaire que les élus socialistes s'arrachent.
La raison de cet engouement ? Ce spécialiste d'Internet a à sa disposition tout un tas de nouveaux joujoux : des logiciels américains de mobilisation militante dont le plus connu, NationBuilder, a été utilisé par Patrick Mennucci lors de la primaire socialiste à Marseille. Le principe de cet outil informatique inauguré à grande échelle lors de la première campagne de Barack Obama est aussi simple que révolutionnaire : collecter toutes les informations recueillies par les militants sur les électeurs pour les mobiliser le plus efficacement possible le jour du scrutin. NationBuilder qui, à Marseille, a compilé les données de 12 000 votants sur 24 000, aurait donné à Patrick Mennucci le coup de pouce nécessaire pour l'emporter de 300 voix sur sa concurrente Samia Ghali...
UNE REVANCHE Dans les rangs socialistes, tétanisés par la crainte d'un revers aux municipales de mars, la nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre. Plusieurs candidats PS comme Vincent Feltesse, qui se présente contre Alain Juppé à Bordeaux, ou Razzy Hammadi, qui vise la succe...
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