Endettement colossal, impôts qui s'envolent, plan de rigueur qui fait hurler les syndicats et polémique sur un doigt d'honneur au conseil municipal... Rien ne va plus à Argenteuil, troisième ville de la région parisienne, au régime sec depuis les municipales. A l'image de nombreuses collectivités locales, épinglées dans un rapport publié mardi par la Cour des comptes, cette commune de 106 000 habitants située au nord de Paris a vu son déficit déraper au cours des dernières années. Mais ici, la situation apparaît encore plus périlleuse qu'ailleurs, au point qu'une mise sous tutelle de la ville par l'Etat est évoquée, une mesure rarissime pour une commune de cette taille. "Tous les matins, mon premier adjoint regarde la ligne de trésorerie de la ville pour voir quel fournisseur on va payer", confesse Georges Mothron, le maire UMP, élu en mars avec 50,34% des voix, après un premier mandat de 2001 à 2008. |