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Article N° 3308

23/10/2011
logo_metro.pngA Argenteuil, des traders à la rescousse
Source | pdficon
Face à la montagne de ses prêts structurés, la mairie d’Argenteuil n’a pas hésité à embaucher deux spécialistes de la finance.
Des traders pour lutter contre les emprunts toxiques. Face à la montagne de ses prêts structurés (96 % de ses 215 millions d’euros de dette), héritée de la précédente équipe municipale, la mairie d’Argenteuil n’a pas hésité à embaucher deux spécialistes de la finance : le directeur général des services de la ville, Joël Fournié, ancien associé dans un cabinet de conseil en gestion de dettes, et sa collaboratrice Aurélia Baudoin, qui travaillait dans la salle des marchés de Total, sont chargés de "détricoter" progressivement la pelote d’emprunts toxiques – souscrits à 70 % auprès de Dexia – qui menace les comptes de la commune.
[...]
Tags : Joël Fournié Impôts, finances et fonction publique
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Commentaires

Le 25/10/2011 à 19:45:16 par Xavier PERICAT, Conseiller général du Val d'Oise à Argenteuil
Beaucoup de choses ont déjà été dites au sujet des emprunts structurés et il est bien difficile pour les Argenteuillais de s'y retrouver ! Sans doute faut-il dans ces condtions aller à l'essentiel et répondre à quelques questions simples :  
 
1- Les produits structurés appelés aussi emprunts toxiques ont ils plongé notre ville dans les pires difficultés financières, augmené la dette... ?! NON, la plupart de ces emprunts bénéfici(aient) de clauses de renégociation anticipée permettant de les rembourser par anticipation pour en souscrire d'autres : ils nécessitent d'être surveillés tout comme doit l'être la gestion d'une ville de +100 000 hab ! J'ajoute que depuis 4 ans, la majorité en place aurait eu largement le temps de renégocier la dette... Pire, la Chambre Régionale des Comptes relève dans son Rapport que M. DOUCET a continué de souscrire des emprunts structurés en 2008... ou "l'arroseur arrosé" !    

2- Les intérêts payés aux banques ont-ils augmenté à cause des ces emprunts ?! NON, les frais financiers payés par la ville sont à leur plus bas niveau depuis 2008 : env. 6,5 à 7 millions d'euros par an, soit "à peine" 6% du budget de fonctionnement ! A titre de comparaison, au début des années 2000, la ville payait l'équivalent de plus de 10 millions d'euros  par an d'intérêts... tout cela est vérifiable évidemment sur les comptes administratifs !

3- Les augmentations d'impôts décidées en 2008 (TEOM), 2009 (+13,9%) et 2010 (+9%) par Philippe DOUCET ont-elles servi à payer des frais financiers supplémentaires dûs à la crise financière ?  NON
, ainsi que je vous l'ai dit, les frais financiers n'ont pas augmenté... cette décision fut prise en pensant à l'effet d'aubaine de nous mettre cela sur le dos ! Pas très glorieux mais çà aurait pu marcher ! 

4- La situation financière de la ville d'Argenteuil est-elle préoccupante ?
OUI,  toutes les marges de manoeuvre ont été utilisées par Philippe DOUCET et son équipe dans l'espoir d'"en mettre plein la vue aux Argenteuillais" : Aujourd'hui, les impôts ne peuvent plus être augmentés et malgré ces augmentations, la dette de la ville n'a pas diminué : PIRE, la dette de l'Agglomération qui concentre désormais les investissements onéreux (voirie, Espaces verts...) a vu sa dette multipliée par 2 depuis 2008... Ainsi, aux 210/215 M€ de la ville s'aoutent plus de 50 M€ de l'Agglomération !

Voilà en quelques lignes la situation financière de notre ville et de son Agglomération.

Les années à venir, compte tenu du bétonnage intensif réalisé depuis trois ans  (heureusement stoppé aujourd'hui pour les projets à venir avec l'annulation du PLU... une annulation qui aura demandé deux ans et demi d'efforts !) , vont nécessiter des infrastructures importantes, des équipements scolaires, crèches, parkings, squares, commerces... il faudrait dès maintenant ralentir le train de vie en fonctionnement ( fêtes à gogo, dépenses de Com', indemnités des élus...) pour accompagner un nécessaire développement de notre ville.

Force est de constater qu'avec la suppression de la ZAC Saint-Germain, nous ne sommes pas aujourd'hui dans cette voie... c'est regrettable !     
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