Argenteuil, route de Saint-Gratien, jeudi. Percuté par un automobiliste qui a perdu le contrôle de sa voiture, le mur de la maison de Zinedine est en ruine. C’est la deuxième fois en quatre mois qu’un tel accident se produit.
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Pourtant, le virage n’est pas dangereux. Ces accidents sont liés à une vitesse excessive.
Sur la route de Saint-Gratien, une deux fois deux voies qui mène à l’A 15, la vitesse est limitée à 50 km/h. Mais rares sont les automobilistes qui respectent la règle.
« Cela aurait pu être très grave : l’automobiliste, qui a pris la fuite, aurait pu leur foncer dessus, insiste-t-il. Heureusement, nous étions en vacances. » Son voisin, Mohamed, vit dans le quartier depuis 1992. Chez lui aussi, une partie du mur est dégradée. « Il a dû y avoir dix accidents ici, je ne fais même plus les réparations », grogne-t-il. A ses côtés, Jacqueline, une autre riveraine, dénonce « le manque de sécurité ». « On attend qu’il y ait un mort pour bouger ? » lâche-t-elle, amère.
Une pétition envoyée en mairie aujourd’hui

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En mairie d’Argenteuil, on assure « bien connaître le dossier ». Fabien Bénédic, adjoint au maire (PS) et élu référent du quartier d’Orgemont-Volembert, « s’est déplacé à plusieurs reprises auprès des habitants ». Il n’empêche : Zinedine et ses voisins ont le sentiment d’être abandonnés. « Le quartier de Jolival est complètement délaissé, il n’y en a que pour le centre-ville et le Val-d’Argent, alors qu’ici nous avons un vrai problème de sécurité », peste le père de famille de 43 ans.

Pour la mairie, « prête à soutenir les riverains », les habitants doivent se tourner vers le Conseil général, car « les rues concernées [lui] appartiennent ». « En matière de création d’équipements tels que dos-d’âne, chicanes, îlots… c’est à notre charge. Mais pour ce qui est des barrières de sécurité, cela dépend de la ville puisqu’elles se trouvent sur les trottoirs », explique-t-on au conseil général.

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