L'hôpital d'Argenteuil veut guérir de la violence qui sévit dans ces murs et dont est victime le personnel. Notamment aux Urgences où 80 000 personnes transitent chaque année. Pour remédier à ce mal, deux conventions sont signées ce matin au sein du centre hospitalier Victor Dupouy. L'une renforce le partenariat entre la police nationale et l'hôpital. Ainsi, si des actes de violence envers le personnel sont commis, les dépôts de plainte sont facilités. Ils peuvent se faire sur « rendez-vous » et « seront enregistrés dans les meilleurs délais », précise la convention. « La police municipale d'Argenteuil est autorisée à pénétrer dans l'enceinte du centre hospitalier [...] afin d'y effectuer des patrouilles [...] dans le but de prévenir et dissuader tout acte d'incivisme et/ou de délinquance de la part des usagers », stipule la deuxième convention. Elle confère aux médiateurs urbains le droit « d'intervenir à la demande du service de sécurité de l'hôpital [...] pour prévenir et temporiser, par le biais du dialogue, un éventuel conflit ».
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Fin janvier, les urgentistes manifestaient leur colère. « Il y a eu trois agressions en un mois », s'agaçait hier encore une infirmière en poste depuis près de dix ans. Mais elle garde espoir et veut croire à une amélioration de la situation. L'hôpital vient d'employer un deuxième vigile. « Il est affecté au service d'accueil des Urgences 24/24 h », précise Bernard Martin. « On sent la différence, les gens osent moins nous prendre à partie en le voyant, c'est l'effet de l'uniforme », ajoute cette infirmière.
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