Une fois formés, les agents qui veillent à la sécurité quittent Argenteuil pour rejoindre les communes voisines. Georges Mothron, le maire (UMP), veut stopper l'hémorragie.

En 2013, huit départs ont été enregistrés au sein de la police municipale, qui compte actuellement 43 membres. Principales raisons de ces changements : les salaires plus intéressants ailleurs et la situation financière de la ville.

Impuissante, la ville d'Argenteuil assiste à la fuite de ses policiers municipaux. Un à un, les agents -- surnommés les Bleus -- quittent cette commune de plus de 105 000 habitants pour occuper le même poste dans les villes voisines. Pourtant, ces Bleus font la démarche de se porter candidat. Recrutés, ils sont envoyés par la municipalité en formation initiale obligatoire, pour être assermentés. Une fois opérationnels, ils demandent tout simplement leur mutation, souvent ailleurs en Ile-de-France. « La semaine dernière, j'ai eu deux demandes de départ : une pour Le Bourget (NDLR : en Seine-Saint-Denis) et une autre pour Taverny », se désolait hier le maire (UMP), Georges Mothron.