Avec 10 273 demandeurs d’emploi recensés sur Argenteuil début 2013, c’était près de 20 % des actifs qui étaient dépourvus d’emploi au sein de notre Ville. Face à cette crise, qui prend chaque jour plus d’ampleur, comment Argenteuil et la Communauté d’Agglomération informent, accueillent et orientent-elles les Argenteuillais touchés par le chômage ?
Des infos obsolètes, des structures qui ferment
Pour l’immense majorité des candidats en quête d’un emploi, internet constitue la première porte d’accès aux informations et aux annonces. Nous nous sommes donc logiquement tournés vers le site de la Ville d’Argenteuil (cliquez ici). Et là, première surprise ! La page dédiée à l’emploi semble s’être figée. On y parle d’ANPE (disparue en 2008), les actualités et les chiffres datent au mieux de 2011. Par les nombreux liens et mentions, nous comprenons toutefois que la structure d’accueil des demandeurs d’emploi au niveau de la Ville semble être la Maison De l’Emploi (MDE). Nous allons donc surfer sur le site de la MDE (cliquez ici) et là, seconde surprise ! Le site semble, lui aussi, en complet abandon. Les dernières offres d’emploi datent de 2012, les propositions de formation également (cliquez ici). Nous essayons de contacter la structure par téléphone. Mais nous sommes accueillis par un répondeur qui nous informe que notre correspondant est absent et que sa boîte vocale est saturée. De quoi en décourager plus d’un ! Bien entendu, nous savons que la Maison de l’Emploi, créée en 2007 par Georges Mothron, a fermé ses portes cette année. Pourquoi figure-t-elle alors encore sur les sites internet de la Ville et de l’Agglomération (cliquez ici) ? Pourquoi aucune réorientation n’a-t-elle été prévue ? La communication politique ou événementielle est décidément beaucoup mieux traitée et mise jour.
Une jungle de dispositifs sans guichet unique
L’Agglomération, présidée par Philippe Doucet, détient la compétence emploi. C’est à elle de mettre en place les dispositifs locaux financés par divers partenaires comme le Conseil général. Or, on constate qu’elle propose à ses administrés des services trop disparates et difficilement lisibles : la Mission Intercommunale qui conseille et oriente les 16-25 ans en matière de recherche d’emploi, de stage ou de formation ; le Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi qui s’adresse aux jeunes ou adu-ltes en difficulté d’insertion socioprofessionnelle et le dernier-né, AB Emploi. La promesse de ce nouveau concept est simple et ambitieuse : «un travail à portée de clic». Ce service, accessible par internet et application sur smartphone agrège des offres d’emploi proposées par les entreprises implantées à Argenteuil ou à Bezons. Une idée qui paraît intéressante pour le développement économique local mais qui reste notoirement insuffisante et inadaptée aux demandeurs d’emploi argenteuillais. Un candidat ne limite heureusement pas ses recherches au territoire de sa ville. Il manque incontestablement un guichet unique, facilement identifiable, qui permette à tous les Argenteuillais en recherche d’emploi d’être accueillis et de recevoir des informations et une orientation personnalisées. La véritable jungle des structures et l’information défaillante qui sont aujourd’hui proposées aux Argenteuillais ne sont décidément pas à la hauteur de l’énorme enjeu social.
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