Contrairement à la tendance générale dans le département du Val-d’Oise, le PS s’impose dans deux des trois cantons que compte Argenteuil et dans des duels qui l’opposait au FN et à l’UMP (cantons 3 et 2).

Le PS local peut savourer sa victoire bien méritée. Sur le canton Argenteuil 3, qui regroupe Bezons, le Val-Notre-Dame et une partie du centre-ville d’Argenteuil, le binôme PS (Nessrine Menhaouara et Nicolas Bougeard) n’a pas eu de mal à s’imposer face au FN lors de ce second tour des départementales 2015. Dans ce canton ancré à gauche, avec l’élimination dès le premier tour des candidats UMP (Olivier Régis et Rizlaine Oujjat), c’est sans surprise que les électeurs ont fait barrage au Front national, avec 63,39 % des voix en faveur du PS. Le report des voix du Front de gauche, qui a réalisé un bon score (+ de 14 %) au premier tour a sans aucun doute contribué à la victoire du PS sur ce canton.

Alors qu’Argenteuil était exclusivement réprésentée par la droite au département avec les conseillers généraux Georges Mothron, Xavier Péricat et Philippe Métezeau, la ville est passée à gauche dans deux cantons sur trois : Argenteuil 2 et 3.

C’est une tendance qui était attendue au niveau national. Celle de la percée du FN. Mais à Argenteuil, ce dimanche soir, c’était quand même la surprise. Dans deux cantons sur trois, le parti de Marine Le Pen arrive en deuxième position.

Sur Argenteuil 3 (Bezons et Val-Notre-Dame), le PC, représenté notamment par Philippe Noël, pensait faire un très bon score. D’autant que Bezons comptait le dernier conseiller général communiste. Mais, les électeurs en ont décidé autrement. Le duo socialiste de Nessrine Menhaouara et Nicolas Bougeard est arrivé en tête de ce premier tour.

L’ancien élu départemental n’a également pas apprécié les déclarations de Rachid Temal pour justifier l’bsence de partenariat entre les socialistes et les radicaux dans le Val d’Oise. Le premier secrétaire du Parti Socialiste avait à l’époque évoqué une candidature d’Alain Leikine sur l’un des cantons d’Argenteuil pour justifier l’échec des négociations. Une version toujours démentie par le principal intéressée, qui avait immédiatement nié toute volonté de se présenter.

La première polémique de 2015 revient à Argenteuil. Nicolas Bougeard, conseiller municipal d'opposition (PS), dénonce la dépense de « 13 000 € allouée à une formation pour les élus UMP de la majorité ».

Ces opérations, organisées par l'Association nationale pour la démocratie locale (ANDL), interpellent.

« L'ANDL est bien connue comme étant un organisme de financement de l'UMP, tacle Nicolas Bougeard. En effet, cette association a fait l'objet cette année de soupçons liés à des formations fantômes destinées aux élus locaux. » Le conseiller municipal insiste sur le flou qui règne sur le sujet. La municipalité, quant à elle assure « ne rien avoir à se reprocher ».