Suppression des voeux du maire, non-renouvellement de contrats: le budget pluri-annuel d'Argenteuil a été approuvé mi-avril par la chambre régionale des comptes (CRC), saisie par le préfet en raison du déficit alarmant de la commune, a-t-on appris lundi 27 avril auprès de la mairie.

Saisie par le préfet du Val-d’Oise, la CRC avait rendu en juillet un avis dans lequel elle s’alarmait d’une « détérioration structurelle de la situation budgétaire », en raison notamment d’une forte hausse des dépenses de personnel. A fin 2013, la troisième ville de la région parisienne (106 000 habitants) présentait ainsi un déficit de plus de 17,2 millions d’euros, pour une dette proche de 305 millions d’euros.

Le plan de redressement et d’économies de 18,3 millions d’euros engagé pour rééquilibrer les comptes de la commune en déficit de 17,3 millions d’euros, après la reprise du compte administratif 2013, a été voté par le conseil municipal mercredi 17 septembre, après des débats musclés. Suffira-t-il à éviter la mise sous tutelle de la 3e ville d’Ile-de-France ?

Argenteuil (103 000 hab., Val-d’Oise) a dépassé la ligne rouge, et de beaucoup. Alors que le déficit du compte administratif ne doit pas dépasser 5 % des recettes de fonctionnement, il atteint 12 % en 2013 (soit 17,3 millions d’euros), ce qui plombe les comptes de la commune de 17,5 millions d’euros. Les raisons de ce dérapage sont détaillées dans un rapport de la Chambre régionale des comptes d’Ile de France, saisie par le préfet en juin, concernant le compte administratif 2013.

C’est le sujet qui agite la classe politique et qui sera au centre des débats à la rentrée : oui ou non la ville d’Argenteuil sera-t-elle mise sous tutelle ?

Cette procédure administrative, assez rare, relève du préfet. Quand une ville est dans l’impossibilité de voter son budget (ce fut par exemple le cas de Beauchamp en 2013), ou dans l’impossibilité de voter un budget équilibré (car contrairement à l’État, une commune ne peut voter un budget en déséquilibre), le préfet peut décider de “prendre la main” pour rééquilibrer la situation (la plupart du temps en augmentant les taux d’imposition), après saisine de la chambre régionale des comptes.

Nouvel épisode dans la guerre Mothron-Doucet. Après le chapitre financier, et des comptes plombés à hauteur de 17,2 millions d’euros (lire notre édition du 23 juillet), place à la passe d’armes sur la communauté d’agglomération d’Argenteuil-Bezons. Le 18 juillet, lors du dernier conseil municipal, le maire Ump Georges Mothron et sa majorité ont décidé de dissoudre l’agglo d’Argenteuil-Bezons et d’intégrer Paris Métropole. Avec un préalable pour préserver éventuellement les équilibres existants : que Philippe Doucet quitte ses fonctions de président. Alors, volonté de se développer ou simple rancune politique du côté de l’élu Ump ?

«J’ai rarement été aussi ému en évoquant notre ville d’Argenteuil», lâche d’un ton sec Georges Mothron, maire (Ump) d’Argenteuil, vendredi dernier au conseil municipal. En cause : l’état des finances de la ville dont le déficit s’élève à 17,2 millions d’euros. Le ton grave, celui qui a repris les rênes de la ville le 30 mars dernier, égrène les points soulevés le 17 juillet par la chambre régionale des comptes dans son rapport.
Mise sous tutelle ?

Ahcène Goudjil n’hésite pas à dire que le Judo club escales d’Argenteuil (Jcea) vit «une crise sans précédent». Ce club qu’il a créé avec son frère Nordine en 1997 et dont il est le directeur sportif et administratif, accueille 515 licenciés. En cause, des difficultés financières.

Depuis le changement de majorité, une polémique a surgi, autour d’un fonds de dotation, créé par l’ancienne municipalité, qui devait être alimenté par le mécenat d’entreprise. Une partie des sommes devaient revenir au sport de haut niveau, en particulier à Escales, qui a connu des résultats phénoménaux ces dernières années. Clarisse Agbegnenou, vice-championne du monde, Sofiane Milous, champion d’Europe ou encore Lucie Perrot, 5e aux Championnats du monde juniors, ont propulsé le club au 6e rang national.

Le compte administratif (Ca) 2013 a été voté lundi 26 mai, lors du conseil municipal, par la seule majorité. C’était le premier point du conseil, le plus long et le plus âprement discuté.

À travers ce Ca, c’est la gestion de l’ancienne municipalité, dirigée par le socialiste Philippe Doucet, qui a été mise en cause par le nouveau maire, Georges Mothron (Ump). «Le déficit du compte administratif s’élève à 18 millions d’euros. C’est une situation jamais vue à Argenteuil, estime le maire. Cette somme représente 12,5% des recettes de fonctionnement. Tout déficit au-delà de 5% dans une ville de plus de 20 000 habitants entraîne normalement la saisine de la chambre régionale des comptes (Crc) par le préfet. Tout notre travail consiste à convaincre le préfet et la Crc de notre bonne volonté de rééquilibrer les comptes, en baissant les dépenses, pour éviter la mise sous tutelle et rétablir ainsi la confiance, notamment auprès des banques».

La Communauté d’agglomération Argenteuil-Bezons (CAAB) va-t-elle imploser ? Après l’élection de Philippe Doucet (PS) à la présidence, alors qu’il vient de perdre l’élection municipale argenteuillaise, la majorité qui reste à gauche à l’agglo (25 voix contre 23) a voté pour la reconduction du député d’Argenteuil-Bezons et président socialiste sortant. Une décision qui étonne certains caciques du PS valdoisien.
Mais Argenteuil et Bezons, malgré la grande différence en terme de nombre d’habitants ont le même nombre de délégués (24) et le résultat des municipales à Argenteuil n’a rien changé à la majorité. Cela a fait sortir de ses gonds Georges Mothron (UMP), nouveau maire d’Argenteuil, qui a quitté furieux le conseil communautaire, rappelant que la charte signée à l’époque de la création de l’agglo en 2006, entre le maire de Bezons Dominique Lesparre (PC) et Georges Mothron (UMP) laissait la présidence au maire d’Argenteuil. Georges Mothron a annoncé qu’il comptait sortir de l’agglomération pour rejoindre la future agglo Paris métropole.
« Je fais étudier les différents cas de figure, par l’organisme qui nous avait conseillé à l’époque pour la création de l’agglomération, pour étudier la meilleure sortie possible », explique l’élu. Parmi celles-ci, la dissolution, qui est possible puisque Argenteuil a plus de 70% des délégués de l’agglo. « C’est un des cas envisagés. Ce n’est ni un effet d’annonce ni un coup en réaction à une situation. Il faut que ça entre dans le cadre du potentiel de développement de la ville ».
Les agglomérations sont au cœur du dispositif gouvernemental qui vise à réduire le nombre de collectivités et oblige les préfets à organiser des agglo de plus de 200 000 habitants.
Georges Mothron est donc conscient qu’il « ne s’agit pas de dissoudre pour qu’Argenteuil (105 000 habitants) se retrouve toute seule ».
Quatre solutions s’offrent au nouveau maire, qui malgré son annonce initiale, précise toutefois qu’il ne « ferme pas la porte au Val-d’Oise, ça m’ennuierait de claquer la porte sans étudier toutes les possibilités ! » : la métropole de Paris, les boucles de la Seine (côté Yvelines, frontière commune avec Sartrouville), le Parisis ou la Cavam.
En terme de logique de développement économique et de bassin d’habitat, il estime la Cavam « plus éloignée » . Exit donc apparemment un rapprochement avec Deuil, Soisy et Montmorency. Ce qui n’est pas le cas à ses yeux du Parisis et des Boucles de la Seine. L’élu est conscient aussi que Argenteuil « fait peur » de part sa taille. Et puis il y a l’aspect financier, puisque la CAAB a une dette de 100 millions d’euros, qui en cas de dissolution sera dévolue en partie à Argenteuil.
La décision sera prise selon le maire dans les trois prochaines semaines puis sera soumise au conseil municipal.

Jeudi matin, la circulation a été fortement ralentie sur les voies sur berge dans le sens A 15-pont de Bezons. La faute à la chute d’une partie du mur anti-bruit qui borde la deux voies, conséquences des rafales de vent, observées à 111 km/h à Roissy, qui ont balayé le département. Vers 6h15, des panneaux de bois de 5 m de large sur 5 m de haut, se sont écroulés sur la voie sur pas moins de 300 m de long. Heureusement, l’incident n’a fait aucun blessé. La circulation a été coupée sur une voie durant toute la matinée.

Dans la nuit de mardi à mercredi, vers 0h45, trois jeunes âgés de 18 et 19 ans, ont été interpellés à la gare du Val d'Argenteuil. Ils avaient été repérés peu avant, à la gare de Cormeilles-en-Parisis, exhibant un bâton télescopique et un couteau. Des allers-retours entre l'entrée de la gare et une Jeep, garée à proximité, sont notés par des policiers. Mais avant que ces derniers n'aient pu agir, les trois jeunes montent dans un train. Ils sont attendus par d'autres agents sur le quai, à Argenteuil, et contrôlés avant qu'ils ne descendent du train. Dans le wagon, les policiers découvrent un sac à dos noir contenant un bâton télescopique mais aussi un revolver avec six cartouches dans le barillet. Les trois jeunes sont interpellés et placés en garde à vue. D'autant plus que, vérification faites, le 4x4 garé à proximité de la gare de Cormeilles-en-Parisis s'avère volé.

Mardi vers 18h, un homme de 42 ans qui se dirigeait vers sa voiture, rue Jean-Charcot, à Argenteuil, s'est fait tirer dessus. En sortant de chez lui, il remarque deux hommes dans une Clio noire, aux vitres teintées. Il continue son chemin et entend une détonation. La balle le touche au niveau de la cuisse. Un ami le transporte aux urgences de l'hôpital d'Argenteuil où le personnel prévient les policiers. La victime, qui doit être opéré, n'a pas pu donner, pour l'heure, plus de détails aux enquêteurs.

Des policiers remarquent, mercredi 11 décembre vers 1h30, un jeune attendant devant un hall d'immeuble, esplanade Salvador-Allende, à Argenteuil. Quand ils cherchent à le contrôler, l'homme, âgé de 22 ans, s'enfuit dans les étages de l'immeuble. Il est rattrapé au 5e étage. Sur lui, les forces de l'ordre découvrent six « cocottes » de cocaïne, des petits petits sachets contenant environ un gramme de drogue chacun, ainsi qu'un peu de résine de cannabis. Il a été placé en garde à vue.

Faire à la fois les guetteurs et les vendeurs ne leur a pas permis de rester discrets. Mercredi 9 octobre, peu avant 16 heures, des policiers aperçoivent le comportement suspect de deux jeunes, rue Henri-Barbusse, à Argenteuil. Ils commencent une surveillance et constatent vite que les deux hommes font des allers-retours réguliers jusqu'à un buisson quand un personne se présente à eux, un billet dans les mains... Les policiers interpellent donc les deux hommes qui tentent de s'enfuir mais sont rattrapés. Ils avaient sur eux et cachés sous le fameux buisson 20g de résine de cannabis, 7g d'herbe et 220 euros en liquide.
Après une garde à vue de moins de 24 heures, ils ont été laissés libre dans l'attente de leur procès.

« Je dois une fois plus dénoncer les agissements anti-démocratiques de la part du maire d'Argenteuil et de ses équipes. Candidat aux élections municipales de mars prochain, j'ai adressé par l'intermédiaire de Gilles Savry, Président du groupe d'opposition, trois emails successifs les 19, 20 et 24 septembre derniers afin d'obtenir la réservation de la salle Jean-Vilar. Ces emails n'ont jamais reçu aucune réponse. En conséquence, je viens d'adresser un courrier recommandé avec AR au maire d'Argenteuil afin d'obtenir cette salle le mercredi 23 octobre ou le jeudi 24 octobre de 19h à 23h, cela, comme n'importe quel candidat qui ne demande qu'à bénéficier de l'équité républicaine. Je constate que certains semblent plus égaux que d'autres, puisque nous venons d'apprendre qu'une salle municipale vient d'être accorder à… Philippe Doucet lui-même pour le lancement de sa campagne! On est jamais mieux servi que par soi-même. J'attends donc légitimement une réponse du Maire dès réception de ce courrier.»